L’Histoire Fascinante du Far Breton aux Pruneaux
Le far breton (ou Farz Forn en breton) trouve ses racines dans les traditions culinaires bretonnes. Mais pourquoi des pruneaux dans un gâteau breton ? L’histoire est plutôt surprenante !
La Bretagne, terre de marins et de pêcheurs, entretenait des liens commerciaux avec le sud-ouest de la France. Les pêcheurs bretons partaient pour de longs voyages en mer et faisaient escale à Agen pour échanger leur morue contre des pruneaux. Ces fruits secs présentaient l’avantage de se conserver longtemps et d’apporter l’énergie nécessaire aux marins.
C’est ainsi que les pruneaux d’Agen se sont retrouvés dans les cuisines bretonnes, donnant naissance à cette version sucrée du far qui est devenue un véritable symbole gastronomique de la région.
Le Far : Plus qu’un Simple Gâteau
Le far breton traditionnel se consommait à l’origine nature, préparé avec de la farine de blé noir et du lait. Chaque famille bretonne avait sa recette secrète ! Certains utilisaient du cidre ou du jus de pomme, d’autres ajoutaient différents fruits secs.
Mais c’est vraiment la version aux pruneaux qui a conquis le cœur des Bretons. Sa texture unique, entre le clafoutis et le flan, en fait un dessert réconfortant parfait pour les goûters d’automne.
Les Secrets d’un Far Breton Réussi
Pour obtenir un far breton moelleux et savoureux, quelques astuces font toute la différence :
La préparation des pruneaux : Tremper les fruits dans l’eau tiède les rend plus tendres et juteux. Ils vont gonfler légèrement et apporter cette texture fondante si caractéristique du far.
La cuisson en deux temps : Cette technique traditionnelle permet d’obtenir une croûte dorée tout en conservant un cœur moelleux. La haute température initiale saisit la pâte, puis la cuisson douce termine le travail.
Le choix du lait : Privilégiez un lait entier pour obtenir cette richesse gustative typique. Le lait cru donne un goût encore plus authentique si vous en trouvez.
L’ajout de rhum : Cette petite touche alcoolisée rehausse les saveurs et rappelle les traditions maritimes bretonnes. Ça donne ce petit quelque chose en plus !
J’ai découvert cette recette chez une amie bretonne qui tient une crêperie familiale depuis trois générations. Son secret ? Elle laisse reposer la pâte 30 minutes avant la cuisson. Ça change vraiment la texture !
Variantes Modernes du Far Traditionnel
Bien que la recette classique aux pruneaux reste incontournable, on peut explorer quelques variantes gourmandes :
Far aux pommes : Remplacez les pruneaux par des pommes revenues au beurre avec un soupçon de cannelle. Le jus de pomme peut même remplacer une partie du lait pour une version plus fruitée.
Far nature : La version originale, sans fruits, révèle toute la subtilité de cette pâte à mi-chemin entre le flan et le cake.
Far aux raisins secs : Une alternative aux pruneaux qui plaît particulièrement aux enfants, moins marquée en goût.
Accompagnements et Service
Le far breton se déguste traditionnellement tiède, accompagné d’une bolée de cidre breton ou d’un jus de pomme fermier. Cette association respecte l’authenticité bretonne et met en valeur les saveurs du gâteau.
Pour un goûter gourmand, servez-le avec une cuillère de crème fraîche épaisse ou un soupçon de caramel au beurre salé. Les plus gourmands l’apprécieront même au petit-déjeuner avec un café noir bien serré.
La conservation ? Trois à quatre jours au réfrigérateur dans un contenant hermétique. Réchauffez-le quelques secondes au micro-ondes pour retrouver sa texture moelleuse d’origine.
Ce gâteau a cette particularité de révéler différentes saveurs selon qu’on le déguste chaud, tiède ou froid. Personnellement, je le préfère légèrement tiède quand les pruneaux sont encore fondants !